Respirâler, verbe du premier groupe
Isabelle Métral
10/20/20191 min read
En réfléchissant à cette activité souvent attribuée à notre peuple, (à tort ou à raison ?) j'en ai aussi découvert son côté positif... Et en l'intégrant d'un point de vue sophrologique, ce néologisme est apparu tout naturellement :
Respirâler, autrement dit respirer tout en râlant ...
Cela me paraît beaucoup plus sain ; déjà cela évite de s'étouffer en manifestant sa mauvaise humeur ou ses contrariétés mais cela donne aussi à cette activité un côté libératoire. Râler permet déjà d'exprimer, de sortir hors de soi un ressenti négatif. Extérioriser un problème, marquer une pause même si c'est en râlant évite aussi souvent d'agir sans réfléchir. Et si en face de vous, vous avez la chance d'avoir une personne calme et positive, elle vous aidera à transformer votre point de vue avant que vous ne fonciez dans le tas...
Soyez donc le premier groupe à respirâler :
* Prenez un temps pour vous, dans un endroit où vous ne serez pas dérangé et où vous pourrez avoir l'air étrange sans vous soucier du regard des autres.
* Pensez à quelque chose qui vous contrarie actuellement.
* Inspirez fortement par le nez, fixez quelques secondes l'image de votre contrariété en respiration bloquée.
* Puis tout en relâchant votre souffle, exprimez votre désagrément : ronchonnez, grognez, protestez de la manière qui vous convient le mieux (de toute façon, personne ne vous regarde)
* Faites-le trois fois jusqu'à ce que vous n'ayez plus envie de râler, du moins pas aussi fortement.
* Constatez l'apaisement de ce râlement symbolique qui vous a délivré tout en protégeant votre entourage.
Car oui, attention surtout de ne pas râler sans arrêt ni contre tout, car là c'est épouvantable, aussi bien pour la personne qui râle car elle ne supporte rien mais cela devient vite également un enfer pour ceux avec qui elle est en contact. Alors respirâlez plutôt et de manière ciblée, ce sera plus efficace et moins destructeur !